Da Jia Hao ! 大家好!

Bienvenue sur ce blog !

Je m'appelle Maxime, et j'ai travaillé en tant que V.I.E. dans la ville de Shenyang entre le mois de Novembre 2009 et le mois d'Août 2011.

Me voici donc rentré en France, mais pour autant j'essaierai de continuer à faire vivre ce blog, car il me reste encore quelques histoires à vous raconter. Et pourquoi pas le prolonger plus tard ?

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu... Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut. enJoy !

Voici l'heure qu'il est du côté de l'Empire du Milieu : horloge parlante

jeudi 23 décembre 2010

Noël en Chine ? Pas cette année !

Quelques news en vrac avant la “trêve” de Noël : l’hiver est définitivement là, de grosses chutes de neige se sont abattues sur Shenyang ces 2 dernières semaines, et l’on atteint régulièrement les -15 à -20ºC en ce moment. Autant vous dire que l’équipement dont je vous avais déjà parlé sert à temps plein, et fait bien plaisir. Les sorties des week-ends se font donc un peu plus courtes, ou alors se limitent essentiellement à des courses de Noël dans les dédales des centres commerciaux.
Il est intéressant de voir le phénomène de Noël en Chine. Bien que la fête de Noël ne soit pas officiellement célébrée (le 25 décembre n’est pas férié, et l’aspect religieux n’est pas vraiment apparent, dans un pays essentiellement bouddhiste), l’aspect commercial est partout. Un peu comme Halloween en France il y a quelques années. Rappelez-vous, on voyait des citrouilles et des sorcières partout, dans toutes les vitrines des magasins, jusque dans les boulangeries. Et bien ici, c’est un peu la même chose : des Pères Noël fleurissent partout, tantôt habillés avec le costume traditionnel rouge et blanc, tantôt avec des costumes un brin plus exotiques (comme par exemple ce père Noël habillé en prêtre orthodoxe et jouant du saxophone, croisé l’autre jour dans la galerie de 五爱市场 (Wǔ ài shì chǎng), un centre commercial qui mériterait un article à lui tout seul (ça viendra, promis). Il y a aussi les sapins, des vrais, des faux, des petits, des grands, et des décorations de Noël, la plupart arborant des gros slogans souvent écrits en anglais : “Merry Christmas!”, mais aussi parfois en Chinglish : “Happy Crishmats!”. Je me demande comment ça se passe dans les familles, et surtout à quoi doit ressembler un foyer chinois typique en cette période de l’année. Est-ce que les gens achètent réellement beaucoup de ces décorations bien kitsch ?
Ça devient un peu dur de se concentrer au boulot, avec l’excitation du retour en France. Maintenant que les courses de cadeaux ont été bouclées, que la valise est presque fermée (je cherche encore un éléphant pour l’asseoir dessus pour m’aider à bien la fermer), il ne reste plus qu’à sauter dans l’avion, en espérant que le temps soit suffisamment clément pour me laisser partir !

samedi 20 novembre 2010

Premières neiges – sortie à Benxi – news en vrac

Il aura fallu attendre le 11 novembre cette année pour voir les premiers flocons tomber sur Shenyang. Pourtant, le froid n’avait pas attendu ses potes les flocons pour montrer le bout de son nez. Porté par son fidèle associé « Vent glacial du Nord », il a commencé à nous glacer gentiment les os depuis la mi-octobre. Résultat des courses, j’ai commencé à faire ce que je n’avais pas jugé utile de faire l’an passé, ne sachant pas si j’allais rester un autre hiver : finir de m’équiper ! Me voilà maintenant paré d’une magnifique doudoune à plume, avec la moumoute sur la capuche et tout et tout. J’avais déjà les gants, bonnets, damarts, grosses chaussettes et caleçons longs, et bien sûr les grosses chaussures fourrées à l’intérieur. Ce coup-ci, l’hiver ne me la fera pas.
Entrée des grottes de Benxi
Les grandes sorties vont se faire un peu rares à partir de maintenant. Mais nous avons quand même profité des derniers jours de beau temps (le mois d’octobre a été vraiment magnifique) pour faire quelques activités outdoor. Ainsi, nous avons profité de la venue des parents d’Oliver pour faire une escapade aux grottes de Benxi, à une petite heure au sud-est de Shenyang. Oliver avait loué la navette de l’entreprise (les expats ont encore ce genre de petits privilèges bien agréables…), et nous étions une petite quinzaine à partir pour la journée, sous un soleil radieux. La visite des grottes est certes un peu artificielle (le chemin est tout tracé et parsemé d’éclairages et de statues de dinosaures, hommes préhistoriques et autres dragons légendaires, ça fait bizarre tout ce mic-mac ensemble), mais elle est ponctuée par une virée en bateau sur la rivière souterraine qui s’enfonce assez profondément dans les entrailles de la terre. Les virées en dehors de Shenyang se font rares, donc nous n’allions pas nous en arrêter là. Nous avons poursuivi notre chemin vers les collines environnantes, splendides, avec leurs arbres aux couleurs de l’automne, pour une petite balade, avec pique-nique au sommet, « comme à la maison », quoi…
Oliver et Louis en mode héros communistes
Dernières nouvelles qui sortent un peu de l’ordinaire : nous avons commencé à monter une petite équipe de « Touch Rugby », et nous jouons les dimanches après-midi, jusqu’à ce qu’il fasse vraiment trop froid. Dimanche dernier, nous avons joué sur un terrain enneigé, et demain, le temps ayant été assez sec cette semaine, ça devrait encore le faire. Pour les semaines à venir, seul le temps nous le dira !
La courageuse équipe qui a joué sous (ou plutôt sur) la neige le week-end dernier !

dimanche 7 novembre 2010

Max en mode Lonely Planet

Voici un article pour ceux qui voudront un jour se balader en Chine, éventuellement dans mes traces… J’ai répertorié et commenté les différentes auberges de jeunesse dans lesquelles je me suis arrêté pendant mes vacances chinoises.
1. Beijing
- Qianmen Hostel, #33 Meishijie, Xuanwu District, Beijing.
Website : http://www.qianmenhostel.com
Contact : +86 106 313 2370 - qianmenhostel@gmail.com
Petite auberge très sympa, à deux pas (300m) au sud de Qianmen, la porte sud de la fameuse place Tian’anmén. Location excellente puisqu’ à deux pas de la Cité Interdite, donc, mais aussi du métro (station Qianmen) et de rues commerçantes plutôt animées et riches en boutiques sympas. Le staff de l’auberge est serviable et parle relativement bien anglais, il y a une petite cuisine et un coin bar au rez-de-chaussée. Les douches sont correctes, et on peut y faire des lessives. L’auberge propose des excursions a la Grande Muraille et des sorties dans de spectacles chinois (kung-fu, acrobaties chinoises, …).
Ce que j’ai payé : 45 yuan la nuit en dortoir à 6, Janvier 2010.
- 365 Inn (安怡之家宾馆 (前门店)), #55 Da Zha Lan West Street, Xuan Wu District, Beijing.
Contact : +86 106 302 8699 or 308 5956 - china365inn@aol.com
A 100m de Qianmen Hostel, une auberge encore mieux, avec cette fois un grand bar-restaurant inclus dans l’auberge. Staff super cool, bonne bouffe, encore une fois des excursions et spectacle sont proposés (tarifs équivalents voire meilleurs ici). Les chambres sont plus spacieuses et plus propres, et les douches sont aussi un cran au-dessus. On peut aussi y faire des lessives.
Ce que j’ai payé : 50 yuan la nuit en dortoir à 4, Septembre 2010.
2. Xi’an
- Bell Tour Youth Hostel (钟楼国际青年旅舍), #1 Bei Da Jie, Xi’an.
Contact : + 86 298 723 3005
Auberge assez difficile à trouver, puisque située dans un recoin de la grande place de la Tour de la Cloche, à côté de la China Post. Cherchez un petit couloir avec le signe classique des auberges de jeunesse. C’est au premier étage. Il y a un immense bar assez animé, avec billard, et aussi un restaurant au fond (pas testé). Les chambres sont assez spacieuses et les douches correctes. Le staff est sympa mais sans plus.
Ce que j’ai payé : 40 yuan la nuit en dortoir à 6, Avril 2010.
3. Qingdao
- Old Church Youth Hostel (凯越青年旅舍), #31 Jining Lu, Qingdao.
Contact : +86 400 810 6868
Auberge plutôt classe avec la façade d’une vieille église. Les taxis ont l’air de bien connaître. C’est grand, il y a un grand restaurant bar au rez-de-chaussée, avec billard, et des petits espaces un peu « lounge ». Les chambres sont pas mal, les douches OK. Staff plutôt sympa. La location n’est pas trop mal, pas loin de la cathédrale et de Zhongshan Lu. Pour aller du côté du port, et pour le festival de la bière, il vaut quand même mieux prendre un taxi.
Ce que j’ai payé : 30 yuan la nuit en dortoir à 8, Août 2010.
4. Kunming
- Cloudland (大脚氏国际青年旅舍), #23 Zhuan Tang Lu, Kunming.
Contact : +86 871 410 3777
Auberge gigantesque, bien située, à deux pas de LA rue des bars de Kunming, avec grand confort : restaurant confortable avec très très bonne cuisine, 4 ou 5 ordinateurs à disposition, lecteur DVD, grandes chambres et douches récentes et propres. Possibilité de faire des lessives. Staff sympa, qui offre de réserver des billets de bus/train/avion. Grande cour au milieu avec billard et table de ping-pong.
Ce que j’ai payé : 20 yuan la nuit en dortoir à 6, Août 2010.
5. Dali
- The Lili Pad (大理百合国际旅舍), west gate village, Dali Old Town.
Website : http://thelilypadinn.com
Contact : +86 139 8856 9807 - thelilypadinn@gmail.com
Si vous passez à Dali, il ne faut même pas hésiter une seconde : ruez vous sur cette auberge tenue par Ben, un français, ancien du Club Med’, qui se fera un plaisir de vous concocter des bons petits plats et de vous servir du bon vin et du fromage, en vous racontant ses premières aventures dans la Chine de la fin des années 1970, à peine ouverte aux étrangers. Le service est excellent, le staff parle un anglais remarquable, les chambres sont parfaites et l’on peut faire des lessives pour une bouchée de pain. A ne pas manquer !
Ce que j’ai payé : 40 yuan la nuit en dortoir à 4, Août 2010.
6. Lijiang
- Garden Inn (紫藤花园客栈), #7 Yishang Wenming Juan, Wuyi Jie, Lijiang Old Town.
Contact : +86 151 0887 3494 – mayhostel@gmail.com
Petite auberge pas facile à trouver, perdue dans les petites ruelles du vieux Lijiang. Staff très sympa, surtout la patronne, qui parle bien anglais. Nous n’avons pas pris de repas dans cette auberge, donc je ne sais pas trop ce qu’il y a, mais il y a un petit coin restaurant et ils doivent servir des petit-déjs. Pour les repas, le mieux c’est d’aller se régaler dans un des restos de la vieille ville. La cuisine du Yunnan est extraordinaire. L’auberge nous a réservé des trajets en bus, ainsi que des billets pour un spectacle de musique Naxi traditionnelle. Attention (et ceci est vrai partout a Lijiang), parfois il y a des restrictions d’eau pour les douches.
Ce que j’ai payé : 40 yuan la nuit en dortoir à 4, Août 2010.
7. Gorges du Saut du Tigre
- Qiaotou : Jane’s Guesthouse.
Contact : +86 888 880 6570 – janetibetgh@hotmail.com
C’est quasiment la seule auberge disponible à l’entrée des gorges, donc vous ne pouvez pas la louper. Staff convenable, chambres moyennes, mais bonne ambiance et surtout bonne bouffe. Les petits déjeuners sont réputés pour vous donner de quoi tenir pour la longue ascension vers le sommet des gorges. Seule la douche et les WC laissent un peu à désirer. Mais bon si vous décidez de passer la nuit à Qiaotou pour attaquer les gorges tôt le matin, vous n’avez pas tellement le choix de toute façon !
Ce que j’ai payé : 20 yuan la nuit en dortoir à 6, Août 2010.
- Half Way Guesthouse (虎跳峡中途客栈), Bendi Wan, Yongsheng.
Contact : +86 139 8870 0522
La bien nommée Half Way Guesthouse se trouve à la moitié du sentier entre Qiaotou et le fond des gorges. Elle offre sans aucun doute la plus spectaculaire des vues sur les gorges, depuis la grande terrasse qui surplombe les eaux torrentielles. Le staff est sympa, même s’il vaut mieux parler un minimum chinois, et les installations sont correctes. Il y a du monde, donc il faut vous attendre à passer la nuit dans des grands dortoirs. La cuisine et les petit-déjs sont très bons.
Ce que j’ai payé : 30 yuan la nuit en dortoir à 10, Août 2010.
8. Guilin
- Riverside Inn (九龙别墅酒店), #5 Zhu Mu Xiang, Nan Men Qiao, Guilin.
Website : http://www.guilin-hostel.com
Contact : +86 773 258 0215 - chen573@msn.com
Probablement une des meilleures auberges dans laquelle j’ai été. Chambres dignes d’un hôtel, service impeccable, situation très pratique, en plein centre, mais dans une petite ruelle très tranquille qui longe un affluent du fleuve, petits déjeuners excellents. L’auberge comporte deux édifices : demandez à être dans le nouveau.
Ce que j’ai payé : 60 yuan la nuit en chambre à 3, Septembre 2010.
9. Yangshuo
- Morning Breeze Inn (晨风客栈), #30 Fu Rong Lu, Yangshuo.
Website : http://www.breezeinn.cn
Contact : +86 188 7733 1188 - breezeinn@hotmail.com
Une auberge un peu à l’écart de Xi Da Jie (西大街), la grande rue piétonne de Yangshuo, pour pouvoir être un peu au calme et ne pas donner directement au dessus des boîtes de nuits. Le staff ne parle pas un anglais excellent, donc il vaut mieux savoir parler un peu chinois. Les petits déjeuners ne sont pas servis, mais il y a un hôtel juste en contrebas qui en propose. Lessives gratuites.
Ce que j’ai payé : 40 yuan la nuit en chambre à 3, Septembre 2010.
10. Longji (Ping’an)
- Countryside Inn & Café, Ping’an village.
Contact : +86 773 758 3020 ou +86 773 758 3596
Perchée au dessus de l’école dans le village de Ping’an, au beau milieu des rizières en terrasse de Longji, cette auberge est également vraiment sympa. Le staff ne parle en revanche qu’un anglais très modeste, mais est très généreux. La cuisine servie est excellente (chinoise comme occidentale), et l’ambiance « chalet de montagne » est agréable. Je recommande la casserole d’aubergines !
Ce que j’ai payé : 65 yuan la nuit en chambre à 3, Septembre 2010.
J’espère que cet article pourra servir a certains pour préparer leur voyage. Sachez néanmoins que le niveau des auberges/hôtels chinois est très souvent agréablement surprenant. Le souci de bien accueillir son (ses) hôte(s) fait partie intégrante de la culture chinoise. C’est ainsi que si une famille chinoise vous invite à dîner, vous pouvez être sûrs qu’il y aura trois fois trop de bouffe sur la table. Mais même si cela leur coute probablement très cher, c’est toujours mieux que d’avoir à perdre la face devant un invité qui ne serait pas rassasié. Et autre caractéristique que j’ai beaucoup retrouvée, et qui est peut-être également liée au même aspect de la culture chinoise : le service est très souvent excellent dans les établissements hôteliers, soit par la gentillesse des gens, soit par le nombre exorbitant d’employés de service. En un mot, si vous partez voyager en Chine, ce n’est pas le problème de l’hôtel qui devrait vous préoccuper le plus !

dimanche 10 octobre 2010

Les parents en Chine

Après les potes de la Bouliste, c’était au tour des parents de venir me rendre visite, pour un petit tour par Shenyang, la région de Guilin, puis Běijīng. L’occasion pour moi de faire découvrir à ma petite Môman mon cadre de vie, puis d’explorer une nouvelle région de Chine, et enfin de voir ce que je n’avais pas eu le temps de voir à Běijīng.
Autour de la Cité Interdite de Shenyang
Le temps nous a d’abord plutôt souri lors des 2 premiers jours à Shenyang. Au menu, visite du 北陵公园 (běi líng gōng yuán), la tombe du Nord et son parc, que j’avais seulement vu en plein milieu de l’hiver, et que je redécouvrais cette fois sous un magnifique soleil et en T-shirt. Le lendemain, nous visitons la Cité Interdite de Shenyang (la seule autre en Chine avec celle de Běijīng !), très calme et très mignonne, et le musée du 18 septembre, qui illustre l’occupation japonaise de la Mandchourie dans les années 30. Un excellent restaurant Thaï avec les copains le soir vient compléter le tableau. Le temps se dégrade petit à petit, et on se dit que c’est le moment de partir vers le Sud pour retrouver le soleil. Hélas, la pluie ne nous quittera plus (ou presque), jusqu’à notre retour dans le Nord, comme quoi…
Nous arrivons à Guìlín (桂林) sans encombre dans la soirée, et nous nous baladons sur les rives éclairées de la rivière Li, puis dans les rues piétonnes du centre ville. Le décalage horaire commence à être absorbé, mais l’on se couche tôt quand même pour être en forme pour la descente vers Yángshuò (阳朔) le lendemain matin. Nous choisissons la formule des bateaux bambous, petites embarcations qui ne font qu’un tronçon du漓江 (Lí jiāng, la rivière Li), mais le plus spectaculaire. C’est effectivement magnifique, et bien plus calme que les bateaux surchargés de touristes chinois qui font l’ensemble du trajet. On regrettera juste un peu la brume et la pluie qui gâchent un peu la fête… mais les photos parleront d’elles-mêmes et compenseront la déception.
Yángshuò est une ville très touristique, pleine d’étrangers, jeunes backpackers comme voyageurs en groupe. On se faufile dans la rue principale, Xī Dà Jiē (西大街), remplie de boutiques de souvenirs, de restaurants, de bars et surtout de monde ! L’auberge que m’a conseillé Alain est heureusement un peu en retrait de tout ce bordel, car sinon, les auberges donnant directement sur les bars en contrebas, il aurait été impossible de dormir ! Nous faisons une grande ballade à vélo le lendemain, direction Fuli, petite village célèbre pour ses éventails traditionnels. Encore une fois, la ballade est super agréable, avec des paysages magnifiques et des petits chemins bien tranquilles, et seule la pluie vient nous perturber. Nous passons de l’autre côté de la rive grâce à une petite barge, moyennant la modique somme de 5 yuans par personne. Les parents commencent à remplir leur panier de Père Noël pendant que je négocie les prix, puis nous déjeunons au marché local. Jamais je n’aurais pensé réussir à traîner les parents dans un truc pareil. La pluie redouble et les parents s’achètent des capes de pluies très tendances. Le soir nous allons assister à un spectacle son et lumière grandiose sur la rivière Li, par le réalisateur de la cérémonie d’ouverture des JO de Běijīng 2008. Autant dire que ca en jette, surtout que le décor (assez fabuleux, de base) est super bien mis en valeur, et que l’on n’a pas mégotté sur les figurants !
Xī Dà Jiē (西大街)
"Impression, Liu San Jie", spectacle son et lumière
Départ tôt le lendemain pour les rizières en terrasses de Longji, avec l’espoir que le temps se lèvera un peu. Malheureusement (et c’est surement la grosse déception du voyage), un épais brouillard nous empêchera de reproduire nous-mêmes les splendides panoramiques que l’on aperçoit un peu partout dans les guides touristiques. On se console avec les cartes postales de la région (qui doivent être en chemin à l’heure où j’écris ces lignes), et avec l’excellente cuisine de l’auberge dans laquelle nous séjournons. Encore un excellent conseil d’Alain et Xiaoyi, que je ne remercierais jamais assez pour leur aide !
Longji, dans la brume...
C’est donc avec un sentiment d’inachevé que nous rentrons vers le Nord, avec l’espoir que les dieux chinois nous accorderont plus de clémence pour la fin du voyage. Ce sera chose faite, puisque nous avons eu un temps absolument parfait pour les 4 derniers jours. Le premier soir, j’emmène les parents au Street Food Market, là où j’avais gouté les brochettes de scorpions en Janvier. Maman n’essayera pas les-dites brochettes, mais tombe sous le charme des 金丝卷饼 (jīn sī juǎn bǐng), des crêpes des légumes et de soja. Promis, Mum’, je vais trouver la recette ! Mardi, nous attaquons de bon matin la Cité Interdite, la vraie, toujours aussi grandiose et majestueuse. C’est un peu comme le Louvre, il faudrait en fait y revenir souvent pour tout voir et tout apprécier. Mais après presque 4 heures à déambuler dans les cours intérieures, les palais impériaux et ceux des concubines, il est vrai qu’on se lasse un peu. Aussi nous sortons prendre de la hauteur sur la colline de charbon (景山公园, jǐng shān gōng yuán), créée artificiellement au moment où les douves qui entourent la Cité ont été creusées. En haut de cette colline se dresse une magnifique pagode d’où l’on a une vue imprenable sur Běijīng, la Cité Interdite au Sud, Beihai Park à l’Ouest, et le quartier de Chaoyang à l’Est.
Tian'an'men Square (天安门广场)
Mur des Neuf Dragons, Cité Interdite
Vue sur la Cité Interdite depuis 景山公园
Les parents font les clowns...
Mercredi, départ pour la Grande Muraille ! Nous choisissons le site de Jinshanling, à 3 heures de route de Běijīng vers le Nord, pour éviter Badaling et son million de chinois au mètre carré. Le choix s’avère payant, nous serons bien plus tranquilles, sur une partie pas complètement rénovée, qui permet d’apprécier les deux aspects du site. Le temps est radieux, et nos appareils photos se régalent autant que nous. Et c'est l'occasion de célébrer l'anniversaire de Papa (et le début de sa retraite, du même coup), le tout sur les remparts de la Grande Muraille. C'est pas beau ça ? Puis c’est déjà l’heure de rentrer, et malgré les 4 heures de marche dans les jambes, on serait bien resté encore un peu plus, pour voir un coucher de soleil, par exemple… Pour finir la journée nous nous baladons dans les 胡同 (hú tòng), quartiers populaires formés de petites allées presque piétonnes (d’où leur nom), seuls rescapés de la fulgurante modernisation qui frappe Běijīng depuis une petite décennie et qui a conduit nombre d’entre eux à disparaître. Les parents en profitent pour faire moultes emplettes de chinoiseries, et déjà l’on se demande si tout va rentrer dans leurs sacs au retour !
Jeudi, nous visitons le Palais d’Été, qui n’est pas vraiment un palais mais plutôt un immense parc centré sur le grand lac de Kunming, avec des pavillons par-ci par-là, ainsi que des temples et des galeries d’art. La plupart ont été fraîchement rénovés, ce qui nous permet d’apprécier la beauté des peintures qui ornent les toits, les colonnes et les murs et de se rendre compte de la beauté originelle des lieux. Un petit coup de bus et nous revoici dans le centre de Běijīng, pour finir les achats de cadeaux, quand même ! Vous voyez qu’on pense bien à vous ! Le soir, nous assistons à un spectacle d’acrobaties chinoises, très réussi, avec une troupe étonnamment jeune et talentueuse. Des diabolos, de la jonglerie, des contorsionnistes, des sauteurs, et même des motards dans une grande boule d’acier, tout y passe ! En sortant, nous retrouvons pour dîner mon camarade Nicolas, que je n’avais pas recroisé depuis le collège, et qui se trouve vivre à Běijīng depuis 5 ans déjà, avec une charmante épouse chinoise. Ça fait tout drôle de le voir s’exprimer dans un chinois absolument parfait, et même teinté d’accent pékinois. Ça laisse rêveur…
Palais d'été, vue depuis le lac de Kunming
Le Grand Buddha du Temple des Lamas
Le voyage touche à sa fin pour les parents, et heureusement pour Maman, il reste à peine 3 petits mois à patienter avant mon retour en France pour les fêtes de fin d’année. Je laisse les parents sur le chemin de l’aéroport, et retrouve quelques copains pour le week-end, avec une dernière visite au programme : le temple des Lamas, et son fameux Buddha de 18 mètres de haut, sculpté dans un seul tronc. Impressionnant ! Passage obligé au fameux marché de la soie pour que le collègue Martin se refasse une garde robe à bas prix, puis soirée sur San Li Tun. Les vacances se terminent pour moi aussi. Direction 北京站 (Běijīng zhàn, la gare) pour prendre le CRH (TGV local) et retrouver Shenyang, sous la pluie et le froid ! Je vous rassure, depuis le début de la semaine, il fait beau.

jeudi 16 septembre 2010

Encore un peu de circulation... et de Chinglish !

Avouez que ça vous manquait, ça doit faire au moins 3 mois que je ne vous ai pas parlé de circulation sur ce blog. Au menu du jour : les accidents de la route.
Premier constat, malgré la conduite quelque peu « différente » pratiquée par les chinois, il est surprenant de voir que les accidents sont relativement peu nombreux. Du moins, à Shenyang, où j’ai très rarement vu de gros cartons, alors qu’il est vrai qu’en 10 jours dans le Yunnan, j’ai vu 2 camions renversés, une camionnette encastrée dans un parapet, et une voiture de l’autre côté d’un fossé ! Ceci est très certainement dû au fait que bien que les chinois conduisent très mal en ville, ils ont au moins le mérite de ne pas conduire trop vite, et donc les catastrophes peuvent souvent être évitées.
Deuxième aspect assez surprenant, c’est la réaction face à un accident. En Chine, il semblerait qu’il faille attendre la police pour rédiger le constat d’accident. Et de fait, pour que la police puisse juger complètement de la situation, on ne déplace pas les véhicules… même si l’accident a eu lieu au beau milieu d’un énorme carrefour ! Ainsi quand un accident se produit (presque toujours au niveau d’un carrefour), on assiste à des scènes de chaos où les files de voitures contournent maladroitement les accidentés, le tout dans un concert de regards tantôt curieux, tantôt amusés, tantôt ébahis, et dans une symphonie de klaxons à vous faire péter les tympans.
Dans un registre un peu moins rassurant, il semblerait que si vous avez un accident dans la rue, par exemple si vous vous faites renverser par une voiture, personne ne va vous toucher avant l’arrivée de la police ou des secours. Il n’y a personne qui va se proposer pour faire les premiers soins à une personne blessée. Et ce n’est pas vraiment par désintérêt ou par peur de mal faire : apparemment, si quelqu’un vous touche, vous êtes ensuite en droit de lui demander de prendre à sa charge tous vos frais d’hospitalisation. Vu le salaire moyen des chinois, il est facile de comprendre qu’ils n’ont pas forcément envie de soigner leur prochain ! Bon du coup faut faire doublement gaffe quand on traverse la rue…
Pour finir, parce que vous avez été sages, voici un petit update des fameux « Road signs » de Shenyang. Apparemment, ils ont lancés une « campagne des 100 jours » pour lutter contre l’insécurité routière. Les résultats, sont mitigés, comme on dit… Mais l’essentiel est toujours là : les traductions des messages sont encore en Chinglish !
  • Taking resolved measures at any price to curb serious road traffic accidents.
  • All police and people take part in and to win the battle of 100-day action of concentrated controlling of the road traffic safety.
  • Ensuring smooth city traffic and making safe and harmonious Shenyang.
  • Developing Liaoning public security spirit and swearing to completely win the concentrated controlling road traffic safety.
  • Actively taking part in 100-day action of concentrated controlling road traffic safety, and conscientiously resisting various traffic illegal acts.
  • Taking resolved measures, promote 100-day action of centralized controlling road traffic safety with full effort.
  • All people take part in 100-day action of concentrated controlling road traffic safety to make safe and harmonious road traffic environment together.
  • Having civilized and law-abiding travel; conscientiously resisting various traffic illegal acts.

dimanche 29 août 2010

Des Boulistes dans le Yunnan

Je reviens tout juste de 2 semaines de vacances avec quelques potes de Toulouse. Tout simplement parfait ! Et pourtant, tout commençait plutôt pas top : alors que j’étais censé accueillir le toulousain (Martin) et le suisse (Damien) à Shànghǎi Pǔdōng avec l’ami Pad débarqué de Taipei, mon avion affiche 2 puis 3 puis 4 heures de retard ! Enfin arrivé et après avoir dégusté un délicieux repas japonais dans un tepaniaki, je perds mon portefeuille, avec mes cartes bancaires française et chinoise, mon badge d’entreprise, et un petit mémo avec quelques numéros de téléphone et les informations sur les vols que nous devions prendre vers le Yunnan. Heureusement, quelqu’un retrouve l’essentiel (en gros, tout sauf le portefeuille et l’argent liquide dedans) et me le rend le lendemain. Ouf !
Le dimanche j’assiste au mariage de mon ami François ‘Fracape’ Racapé, à la sauce chinoise : un vrai show, en plusieurs actes, avec une robe différente à chaque fois pour la mariée (toutes plus jolies et sophistiquées les unes que les autres) et une bande son bien chinoise (comprendre beaucoup trop de décibels) qui alternait entre un speaker qui hurlait sans cesse dans le micro et des musiques tantôt technos tantôt chinoises avec des transitions massacrées. Malgré la répétition de l’après-midi, le collègue François avait l’air bien perdu au milieu de cette mascarade, mais heureusement pour lui, tout fut plié en même pas 3 heures. Ainsi, à 22h à peine, je remerciais les mariés et la famille pour leur accueil et partait rejoindre les copains.
Nánjīng lù (南京东路)
Lundi, nous visitons Shànghǎi, de People’s Square (人民广场 rén mín guǎng chǎng) au fameux décapsuleur de Pǔdōng (tour haute de presque 500m), en passant bien sûr par le Bund (外滩, wài tān) et Nánjīng lù (南京东路, rue piétonne commerçante et très touristique). Nous retrouvons Mathieu à l’Expo après sa journée de travail. Beaucoup de monde, et des queues bien trop longues devant les pavillons, aussi nous choisissons les pavillons ‘faciles’ (France, parce que nous avons nos passeports) ou peu encombrés (Belgique, Hollande, …) et profitons plutôt de l’architecture et des éclairages extérieurs de l’Expo. Le soir, nous tombons complètement (enfin presque) par hasard sur une fête surprise des ‘pavillonnaires’ sur la place des Amériques pour célébrer les cents jours (la moitié) de l’Expo. Ambiance énorme, avec même la réouverture de leur pavillon par les Canadiens quand la police décide de fermer la place, open bar gratuit au passage, et concert improvisé de djumbé. Le hold-up de l’année, au bas mot.
Mardi c’est le grand départ pour Kūnmíng (昆明). Vol sans encombre, achat des billets de train pour le retour à Shanghai (en Chine, les billets de train ne sont ouverts à la réservation que 10 jours en avance, ce qui n’est pas toujours pratique et implique bien souvent de faire la queue dans un immense hall blindé de gens) sans échapper à la règle énoncée ci-avant, – mention spéciale pour Damien qui a acheté son billet pour Lèshān quasiment sans aide, – quelques courses, et hop, nous sautons dans le bus de nuit pour Lìjiāng (丽江). Au fond du bus, malgré des couchettes assez confortables, nous ne trouvons pas vraiment le sommeil tant les routes sont chaotiques.
Découverte de Lìjiāng au petit matin
Nous arrivons donc plutôt fatigués au petit matin à Lìjiāng, ne sachant pas trop où aller ni où se trouve l’auberge que nous a conseillé Alain. C’est donc l’occasion pour nous de déambuler dans la Vieille Ville alors que les rues sont encore vides, calmes, et donc magnifiques. La Vieille Ville est quadrillée de petits canaux, et de jolies petites rues et ponts pavés de grosses pierres jaunes. Les maisons sont typiques, mais malheureusement, ça sent un peu trop le rénové. Mais on se console vite avec la tranquillité qui règne ici alors que le soleil se lève derrière les montagnes… Ça change des grandes villes chinoises qui ne dorment jamais. Après une sieste bien méritée à l’auberge, nous ressortons dans un tout autre décor : les boutiques sont maintenant ouvertes et les rues sont pleines à craquer de touristes (essentiellement chinois). Nous passerons l’après-midi à nous promener dans ce capharnaüm, profitant une nouvelle fois de l’excellente cuisine du Yunnan, et achetant souvenirs et cartes postales (elles doivent être en chemin !), avant d’accueillir Mathieu qui nous a rejoints par avion.
Le centre du vieux Lìjiāng s'anime en soirée, aux bords des canaux
Le programme initial du jeudi (balade près du lac de Lìjiāng) est perturbé par les horaires de bus. Puisque nous voulons nous rendre le soir même à Qiaotou pour pouvoir attaquer les Gorges du Saut du Tigre (虎跳峡 hǔ tiào xía), nous sommes obligés de quitter Lìjiāng plus tôt que prévu. J’ai juste le temps de croiser la famille de François qui est aussi en vadrouille dans le coin ! Comme quoi le monde est pas bien grand… Sur la route, Mathieu nous fait la démonstration de son lemme : « les chinois ne doublent pas s’il y a quelqu’un en face. Mais s’il n’y a pas de visibilité, comme juste avant un gros virage par exemple, on ne peut pas voir s’il y a quelqu’un en face. Donc on peut doubler ! ». On assiste ainsi à des dépassements plutôt chauds, et l’on voit un ou deux camions renversés, une camionnette encastrée dans un terre-plein, et une voiture qui on ne sait pas bien comment est passée de l’autre côté d’un très large fossé. C’est rassurant tout ça, dites donc… Nous arrivons finalement (toujours en vie !) en fin d’après-midi à Qiaotou et passons une soirée bien sympa dans l’auberge à l’entrée des Gorges.
Martin avait bien choisi son T-shirt ce jour-là !
Départ le lendemain matin, avec pour objectif d’atteindre la bien nommée auberge Half Way en fin d’après-midi. Certains passages sont assez difficiles, mais le beau temps et la beauté des paysages compensent largement les efforts. C’est super agréable de se balader sur des sentiers non pavés et avec pas trop de monde. Le chemin est ponctué d’auberges où nous reprenons régulièrement des forces (pratique), et nous arrivons sans problème, mais bien crevés quand même, dans celle qui offre certainement la meilleure vue sur les gorges. Nous passerons la soirée sur une grande terrasse qui fait face à une gigantesque falaise, le tout avec le soleil couchant et une douce brise. Mais que demande le peuple…
Samedi, il est temps de se rapprocher un peu de l’eau qui gronde en bas des gorges. Direction le bout du chemin qui rejoint la route goudronnée, puis un autre petit chemin plus escarpé ponctué d’échelles façon via ferrata, « qui ne doivent pas vraiment être aux normes CE » comme dirait Mathieu. Nous atteignons les eaux torrentielles en début d’après-midi, et ici encore le spectacle est saisissant : les pluies torrentielles des semaines passées ont gonflé les flots, et la puissance du courant est vraiment impressionnante. C’est pas vraiment un ruisseau à mettre un kayak dedans ! Puis c’est déjà l’heure du retour vers Lìjiāng, par un premier mini-van sur route défoncée puis un deuxième mini-van sur route moins défoncée mais avec un chauffeur barjo. Dans les deux cas, on oscille encore entre fou-rire et grosse peur.
Dépassement collector...
Nous partons ensuite vers Dàlǐ (大理) où nous séjournons jusqu’au mardi dans l’auberge Lili Pad, tenu par un français complètement génial, et surtout ravi d’accueillir des compatriotes sachant apprécier son excellente cuisine et partager son vin avec lui. Après une superbe journée de vélo (2 tandems + un VTT) sous un soleil radieux, autour du lac Erhai, avec découverte d’un marché local et traversée de petits villages super mignons (et prise de maxi coups de soleil au passage…), nous aurons le plaisir de déguster un repas « fromages et vins » qui nous fera dire que décidément c’est chouette d’être français. Cocorico ! Dàlǐ est également une ville très charmante, avec une Vieille Ville moins condensée qu’à Lìjiāng, des rues plus larges et des maisons typiques mais pas toutes identiques, ce qui offre du coup un caractère bien plus authentique. Les touristes sont aussi un peu moins nombreux, ce qui en fait un endroit bien agréable.
Dîner fromages et vins à l'auberge du Lili Pad de Dàlǐ (大理)
La fin du séjour s’approche pour Mathieu, qui n’a pas pu prendre autant de jours que nous. Nous partons donc vers Kunming, où Mathieu doit prendre son avion, et où l’on retrouve le compère Sébastien qui de son côté a vadrouillé dans le sud de la Chine depuis Hong Kong. Kunming n’offre pas les mêmes attraits touristiques que les autres villes, mais nous visitons néanmoins un joli parc et un temple bouddhiste où nous écoutons des prières en chant. Le soir nous faisons découvrir l’ambiance d’un club bien chinois à Martin et Damien, attention boules quiès obligatoires !
Puis nos routes se séparent, Damien et Sébastien partent une dernière semaine dans le Sichuan, tandis que Martin, Pad et moi devons reprendre le chemin du boulot. Dans les 2 cas, direction la gare pour prendre des trains chinois, avec 17 et 39 heures pour atteindre respectivement Lèshān et Shànghǎi ! Bien que certaines descriptions de voyages en train chinois lues sur des blogs divers me laissaient craindre le pire, il s’est avéré que passer 39 heures dans un train sur des « couchettes dures » (qui sont en fait plutôt confortables) se fait en fait assez bien. Entre parties endiablées de crapette et autres bataille corse (oui, Karpy, on sait que t’es le meilleur, la ramène pas trop, tu veux ?), apéro, apprentissage du poker chinois avec un groupe de jeunes du compartiment d’à côté, et combat d’épée avec des gamins chinois plein d’énergie, on n’a presque pas vu le temps passer. Sans compter que les paysages qui défilaient étaient encore une fois plutôt déments…
Martin en plein combat avec "petit scarabée"
Le retour à la réalité, au boulot, et à l’air si charmant de Shenyang (on s’habitue plutôt bien à retrouver l’air pur à 2500m, bizarrement…) n’est évidemment pas très marrant, mais je me console en me disant que ca doit être dur pour les autres aussi de retrouver leur train-train quotidien. Et puis je vais bientôt commencer à prendre mes nouvelles fonctions au boulot, en attendant la venue des parents pour de nouvelles aventures !

Une petite carte pour vous aider à repérer mes visites en Asie


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