Da Jia Hao ! 大家好!

Bienvenue sur ce blog !

Je m'appelle Maxime, et j'ai travaillé en tant que V.I.E. dans la ville de Shenyang entre le mois de Novembre 2009 et le mois d'Août 2011.

Me voici donc rentré en France, mais pour autant j'essaierai de continuer à faire vivre ce blog, car il me reste encore quelques histoires à vous raconter. Et pourquoi pas le prolonger plus tard ?

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu... Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut. enJoy !

Voici l'heure qu'il est du côté de l'Empire du Milieu : horloge parlante

dimanche 13 juin 2010

6 mois

Cela fait 6 mois que je suis arrivé à Shenyang. 4 bons mois d’hiver bien franc, bien glacial, et bien morose, 1 mois de transition, qui ressemblait quand même plus à l’hiver qu’au printemps, et un dernier mois qui a vu l’été arriver à la vitesse d’un cheval au galop, chassant l’hiver et le printemps d’un même coup de sabot. Shenyang la froide, Shenyang la grise, est peu à peu devenue une ville plus verte, plus fleurie. Certes, les constructions ont repris, et comme je l’avais annoncé, les buildings poussent comme des champignons, donc Shenyang reste une ville bien poussiéreuse, mais avec ce petit vent qui chasse la pollution et la poussière, on se surprend à apprécier un peu plus la vie ici.
6 mois que j’apprends le chinois également. Un apprentissage bien difficile, bien plus difficile que pour l’espagnol – « une vie ne suffirait pas », disent certains – mais qui ma foi commence à porter des fruits. Sans être opérationnel, mon chinois m’aide à mieux passer au boulot. Les chinois ne sont pas tous très patients, mais ceux qui le sont apprécient généralement l’effort concédé, et une idée formulée dans un chinois approximatif sera bien souvent mieux reçue que formulée dans un anglais parfait mais pas toujours bien compris. Et puis il y a l’en-dehors du boulot, avec ici aussi des gens très surpris quand on arrive à leur sortir des phrases compréhensibles et à peu près dénuées de fautes. Mais si le chinois peut apporter une satisfaction immense les jours où ça marche, la frustration n’est jamais très loin, et l’on a vite fait de retomber dans le « j’y arriverai jamais, c’est beaucoup trop dur ».
6 mois et un autre constat, lié au précédent : je n’ai peu ou pas d’amis chinois. A part mes collègues, ma professeur, et le personnel de mon hôtel, force est de constater que je ne rencontre presque jamais de chinois, tant la barrière de la langue est difficile à franchir. Pourtant, certains me l’assurent : « si tu rencontres un chinois et que tu t’efforces de passer du temps avec lui, le reste suivra tout seul et tu feras bien plus de rencontres ». Mais ces gens-là ont déjà un niveau de chinois plus que respectable qui me fait dire que ça prendra peut-être un peu plus de temps que prévu.

lundi 7 juin 2010

La folie des malls

Au menu de ce deuxième volet sur la consommation : les centres commerciaux, ou gòu wù zhōng xīn (购物中心).
Rien qu’à Shenyang, je ne saurais dire combien il y en a. Historiquement, Shenyang comportait déjà il y a un siècle 2 rues commerçantes principales : Zhōng Jiē (中街, rue du centre), et Tài Yuán Jiē (太原街, rue de Taiyuan), dont je vous ai déjà montré quelques photos. Autour de ces rues, on pouvait donc raisonnablement s’attendre à une concentration de commerces un peu importante. Mais pour des raisons qui m’échappent encore, il semble que les chinois ne peuvent pas se contenter d’un ou deux centres commerciaux autour d’une grande rue. Rien qu’autour de Tài Yuán Jiē, il n’y en a pas moins de 10 (et encore, j’en manque peut-être), la plupart possédant au minimum 4 ou 5 étages. Il y a aussi un souterrain sur 2 niveaux, appelé « Fashion Street ». Généralement, ces centres commerciaux sont assez bien organisés et propres, façon Galeries Lafayette, et vendent des articles très très chers : on trouve ainsi très souvent un premier niveau avec des stands de produits de beauté, puis des magasins de montres et de bijoux, ensuite il y a généralement un étage pour les hommes, un autre pour les femmes, et un dernier pour les enfants. Dans chacun d’eux, on trouve bien entendu la plupart des grandes marques mondiales pour tous les types de produits. Certains centres ont des étages dédiés au sport, à la porcelaine, aux services à thé, etc. ; certains sont même dédiés entièrement au sport, à la porcelaine, aux services à thé. Bref, je pense que l’on peut aisément trouver tout ce que l’on cherche dans ces centres commerciaux. Le problème, c’est qu’ils sont tellement grands et tellement nombreux que l’on ne sait pas vraiment par quel bout commencer, et donc on perd un temps fou. L’autre jour, par exemple, il m’a fallu faire 3 ou 4 centres pour trouver un pantalon blanc pour une soirée « Sud-Ouest ». Mais j’imagine que cela fait partie du plan, un peu comme les organisations dans les supermarchés : plus le client doit passer de temps dans les magasins, plus il a de chances de succomber à la tentation et d’acheter des choses qu’a priori il n’avait pas l’intention ou le besoin d’acheter en entrant. Autre aspect assez surprenant et déjà évoqué dans mon post précédent, le nombre de vendeurs dans ces magasins : dans une superficie de 50m², il n’est pas impossible de trouver jusqu'à 10 ou 12 vendeurs !
Bien que Shenyang soit une ville moderne et tout et tout, il n’en reste pas moins que la pauvreté y existe encore. Le contraste est même saisissant, puisqu’à quelques blocs à peine de ces flamboyants centres commerciaux, on trouve encore des petites rues poussiéreuses encombrées de gens jouant aux cartes ou au mah-jong sur les trottoirs, de vélos et de tricycles surchargés de marchandises diverses, et qui abritent encore plein de petites échoppes sombres, qui elles aussi vendent de tout. Parfois j’ai même l’impression de changer d’univers en parcourant à peine 500 mètres, et je vois presque le même décalage qu’entre Bluefields et New York ! D’où la question (légitime ?) que l’on peut (doit ?) se poser : qui sont les gens qui vont dans ces gigantesques super-centres, et qui sont ceux qui continuent de consommer dans ces échoppes plus traditionnelles ? D’où vient ce décalage si immense entre les gens qui ont gardé sensiblement le même mode de vie qu’il y a trois décennies, et ceux qui achètent des Rolex et roulent dans des grosses berlines toujours impeccablement lustrées ? Jamais cette différence ne m’avait sauté aux yeux de manière si frappante. Qui plus est, il semble que la société toute entière est portée par cette dynamique frénétique de consommation. On construit des centres commerciaux, de la même manière que l’on construit des immeubles ici. Un seul, ce n’est jamais assez. Il faut que ca en jette, il faut que ca ait de la gueule, alors il faut en mettre tout plein. Mais parfois, il me vient une brusque envie de vraiment savoir bien parler chinois pour demander aux personnes âgées ce qu’elles pensent de la société qu’elles ont devant les yeux, et peut-être aussi pour demander aux plus jeunes s’ils réalisent ce qu’ils sont en train de faire…

Une petite carte pour vous aider à repérer mes visites en Asie


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