Da Jia Hao ! 大家好!

Bienvenue sur ce blog !

Je m'appelle Maxime, et j'ai travaillé en tant que V.I.E. dans la ville de Shenyang entre le mois de Novembre 2009 et le mois d'Août 2011.

Me voici donc rentré en France, mais pour autant j'essaierai de continuer à faire vivre ce blog, car il me reste encore quelques histoires à vous raconter. Et pourquoi pas le prolonger plus tard ?

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu... Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut. enJoy !

Voici l'heure qu'il est du côté de l'Empire du Milieu : horloge parlante

mardi 17 mai 2011

Séoul, Corée du Sud

Beaucoup de retard qui s’accumoncelle sur ce blog, dites donc… Il est plus que temps pour moi de vous faire le récit des 6 jours que nous avons passés du côté de Séoul, en Corée du Sud, avec le compère Mathieu. Profitant d’un jour férié début avril pour la “Toussaint” chinoise, nous avons posé quelques jours pour faire un week-end rallongé. Mathieu au départ de Shanghai, moi au départ de Shenyang, pour une distance à peu près identique, direction Séoul, nouvelle capitale de la mode asiatique, cœur de la Corée du Sud, le “nouveau Japon” qui inspire désormais l’Asie jusqu’en Thaïlande et en Malaisie.
Retrouvailles toujours aussi plaisantes
Retrouvailles à l’aéroport. Ça fait toujours autant plaisir de revoir cette crapule de Mathieu ! Direction le centre ville, pour y retrouver Henry, un américano-cubain qui a offert de nous héberger, au moins pour les premiers jours. En effet, nous avons choisi d’y aller “en freestyle”, et de recourir au site CouchSurfing pour trouver un hébergement. Le principe est simple et efficace : on fait une demande et des gens qui proposent de partager leur logement répondent. En l’occurrence, on est super bien tombés, Henry est un mec génial, super ouvert et qui connaît un paquet de monde à Séoul.
"Ça c'est du pneu, c'est moi qui vous l'dit !"
Avant de retrouver Henry, nous faisons un petit détour par le musée memorial de la guerre de Corée. Nous n’aurons le temps de faire que l’extérieur, mais c’est plus que suffisant pour Mathieu, qui s’extasie tour à tour sur pratiquement tous les avions de guerre exposés. Nous faisons quelques photos bien marrantes, Mathieu est décidément quelqu’un de bien délirant, et puis nous sommes déjà en retard pour le rendez-vous.
Dans les jours suivants, Henry travaillant la journée, et Mathieu souffrant toujours d’une entorse à la cheville, nous resterons dans Séoul même à visiter la ville et à se demander comment une distance kilométrique aussi faible (enfin, relativement faible) peut se traduire en une différence culturelle aussi profonde. La Corée et la Chine, c’est le jour et la nuit. Du moins à Séoul (c’est peut-être un peu prématuré d’affirmer cela sans avoir vu le reste de la Corée, certes…). Le niveau global d’éducation est nettement supérieur, les gens sont bien plus polis, plus rangés, plus civilisés, en somme. Rien qu’au niveau de l’habillement et de l’apparence en général, c’est frappant : tout le monde est propre sur soi, les goûts vestimentaires sont bien plus en phase avec l’occident, et globalement, les gens sont bien habillés et l’on voit qu’ils prennent soin de leur image. Les coréennes sont splendides, elles aussi très soignées (presque trop, j’ose pas imaginer le temps qu’elles doivent passer dans leurs salles de bains !), maquillées, et franchement très très bien sapées. Avec Mathieu on tombe amoureux toutes les 5 minutes, c’en est presque énervant !
Cette rivière souterraine a été déterrée et les quais ont été aménagés pour faire un espace de promenade en plein cœur de Séoul
Séoul est une ville très moderne, et même si environ tous les coréens dans le métro sont en train de regarder la télévision sur leurs iPhones, la ville conserve un certain patrimoine culturel, avec notamment le palais impérial en plein centre : Gyeongbokgung. La visite est très sympa. L’influence chinoise est assez marquée, l’architecture est assez proche, mais les couleurs changent. Nous visitons aussi le musée à l’intérieur du parc, qui décrit la vie en Corée durant les siècles passés.
J’allais oublier la bouffe ! Là aussi, c’est que du bonheur, même si pour le coup, c’est un peu moins nouveau pour moi, car il y a pas mal de restaurants coréens à Shenyang, notamment dans un quartier pas très loin de chez moi. Mais bon, c’est encore plus authentique avec une carte sur laquelle on ne comprend rien, voire même dans un tout petit boui-boui sans menu, sans images sur les murs, si ce n’est sur la porte d’entrée. Heureusement d’ailleurs, sinon on n’aurait pas pu commander ! Dans ce boui-boui, la table est très basse et l’on mange assis en tailleur : l’horreur pour mes pauvres genoux ! Mais la qualité du service et surtout de la nourriture (ça faisait un bail que l’on n’avait pas dégusté de la viande aussi bonne) font vite oublier. Slurp !
Menu coréen typique : bols coréens (mélange épicé de riz et de légumes dans des bols en fonte) et viande à barbecue.
Restaurant coréen typique : table basse, "aspirateurs" au-dessus des barbecues, baguette en aluminium et... bols coréens !
Le dernier jour, nous partons pour la DMZ, la zone “démilitarisée”, frontière avec la Corée du Nord. Bien entendu, il faut prendre un tour pour les touristes, mais puisqu’on n’a pas le choix, c’est parti. La visite se fait en plusieurs étapes : d’abord une zone un peu reculée pour fixer le décor, où l’on est encore assez loin de la vraie frontière. Ensuite on va dans la “Joint Security Area”, la zone où se trouve l’unique point de transfert entre les deux pays. On rentre par le Camp Bonifas (du nom d’un officier américain sauvagement tué par des soldats coréens du Nord en 1976) où l’on reçoit un briefing sur le comportement à adopter dans la JSA. Ensuite on monte dans un bus pour se rendre au cœur de la DMZ. Arrivés sur place on traverse un grand bâtiment qui avait été bâti en 1988 pour les Jeux Olympiques et qui devaient servir de lieu de réconciliation entre les deux frères ennemis. Malheureusement ce bâtiment n’a encore jamais accueilli de coréens du Nord. On arrive sur une sorte de terrasse qui surplombe la zone où réellement les militaires du Nord et du Sud se font face, à une vingtaine de mètres les uns de autres à peine. La tension est vraiment palpable, c’est assez saisissant. On ne nous autorise à prendre des photos qu’un très très court instant, suffisamment pour essayer de capturer un peu de l’atmosphère électrique de l’endroit. Puis on remonte dans le bus. Tout va très vite.
La JSA ("Joint Security Area"), là où la tension est la plus palpable.
L’après-midi, nous re-rentrons dans la DMZ pour aller visiter la gare de Dora, la toute dernière du côté sud, sur la voie de chemin de fer qui relie les deux Corées. Cette gare a été inaugurée en 2004, après que les 2 camps ont accepté de finaliser les travaux de cette voie ferrée. Malheureusement, malgré le panneau qui indique sur quel quai se rendre pour aller à Pyongyang, aucun train ne circule encore sur ces voies toutes neuves… Ensuite nous allons voir le “troisième tunnel”, l’un des 4 ou 5 tunnels commencés par les coréens du Nord et découvert par les coréens du Sud sous la DMZ au fil des années. Même si les coréens du Nord n’ont toujours pas admis avoir commencé ces tunnels, il semble bien que ce ne soit pas une invention que leurs homologues du Sud. Dans tous les cas, c’est assez impressionnant, et ça prouve encore une fois toute la détermination du camp du Nord à vouloir lancer des attaques sur le camp adverse. On termine par l’observatoire de Dora, avec une vue elle aussi saisissante des 2 villages de propagande qui se font face tout à fait à la frontière, avec chacun leur tour qui arbore fièrement le drapeau national. Pour la petite histoire la tour sud-coréenne était la première, et ensuite les nord-coréens en ont construite une 2 fois plus grande juste en face, avec un drapeau énorme…
Vue de la frontière depuis l'observatoire de Dora : on aperçoit les deux villages qui se font face avec les grandes tour qui arborent fièrement leurs drapeaux respectifs.
Dans le "troisième tunnel"...
Après 6 jours à Séoul, Mathieu et moi étions d’accord sur certains points:
  1. nous n’aurions AUCUN mal à vivre dans une ville comme celle-ci.
  2. les coréennes sont vraiment très jolies (attention ce n’est pas l’unique explication du point n°1, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !)
  3. les retrouvailles aux quatres coins de l’Asie sont toujours aussi fun.
Bref, vivement la prochaine !

Une petite carte pour vous aider à repérer mes visites en Asie


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