Da Jia Hao ! 大家好!

Bienvenue sur ce blog !

Je m'appelle Maxime, et j'ai travaillé en tant que V.I.E. dans la ville de Shenyang entre le mois de Novembre 2009 et le mois d'Août 2011.

Me voici donc rentré en France, mais pour autant j'essaierai de continuer à faire vivre ce blog, car il me reste encore quelques histoires à vous raconter. Et pourquoi pas le prolonger plus tard ?

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu... Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut. enJoy !

Voici l'heure qu'il est du côté de l'Empire du Milieu : horloge parlante

mercredi 20 juillet 2011

Nouvel An Chinois

Encore un article un peu en retard sur l’actualité, mais puisque qu’en 2 ans de vie chinoise, je n’ai jamais vraiment assisté en personne au Nouvel An Chinois, j’estime qu’il n’y avait pas besoin d’écrire l’article en temps et en heure.
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Par où commencer ? Le nouvel an chinois est calculé sur le calendrier lunaire. Chaque année civile, ou plutôt dans le calendrier grégorien, il ne tombe donc pas toujours à la même date. En général, c’est tout de même relativement proche de notre nouvel an occidental, puisque la plage possible s’étale toujours entre le 21 janvier et le 20 février. C’est le premier jour du calendrier chinois, qui marque le début de la fête du printemps (春节, Chūn Jié), qui se déroule sur quinze jours et s’achève avec la fête des lanternes (元宵节, Yuán xiāo Jié). Comme par chez nous, c’est bien évidemment un moment de retrouvailles pour les familles chinoises. Mais ces retrouvailles ne sont pas faites au hasard, puisqu’elles obéissent à des règles assez précises. Je vais résumer brièvement, pour éviter de faire un plagiat de Wikipédia (mais je vous encourage à aller jeter un coup d’œil, c’est plutôt intéressant) : en guise de préparation, un “petit nouvel-an” est organisé dans les familles. Ensuite vient le véritable réveillon, généralement au sein de la famille paternelle. Une chaîne de pétards doit être allumée dès onze heures du soir ou minuit (voir plus bas…), par tradition visant à chasser les esprits maléfiques. Le jour du premier de l’An est généralement réservé aux visites. Les gens portent des vêtements neufs, et il faut porter au moins un élément rouge. C’est en général les sous-vêtements, au moins pour les femmes, et il est assez marrant de voir que les magasins de lingerie se font dévaliser à l’approche du Nouvel An, et qu’il n’est plus possible de trouver le moindre sous-vêtement rouge à cette époque de l’année. Le deuxième jour est traditionnellement celui où les femmes mariées rendent visite à leur famille avec enfants et mari. Le cinquième jour est en général celui où les commerces rouvrent. Le huitième ou neuvième jour — selon les régions — est l’anniversaire du dieu du Ciel (天公, Tiān gōng). Une cérémonie se déroule chez soi ou au temple tard le soir, au début de la nouvelle journée. Le quinze du premier mois est la dernière journée de la fête du printemps, marquée par la fête des lanternes.
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Vous imaginez donc bien que pour respecter ces règles, surtout si les familles des époux et femmes ne vivent pas à côté (et “pas à côté”, en Chine, ça peut faire assez vite “franchement super loin”), ça fait assez vite beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP de monde dans les transports en Chine. On évalue à 200 millions de personnes en déplacement pendant la semaine du Nouvel An Chinois chaque année. Déjà qu’en période “normale”, c’est pas toujours marrant de voyager en Chine (il me semble que je vous en ai déjà parle, non ?), vous comprenez maintenant pourquoi, outre le fait qu’il fait environ -10 à -15°C à cette époque à Shenyang, j’ai toujours fait en sorte de me trouver au soleil et pas en Chine à cette période de l’année.
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Autre aspect qui peut amener le laowai moyen à quitter le pays : le bruit. Chaque année, par tradition visant à chasser les esprits maléfiques, les autorités chinoises autorisent les tirs de feux d’artifice pendant une certaine période (en gros, 1 semaine avant le Nouvel An jusqu’à 1 semaines après, soit presque un mois complet), et cette autorisation est valable pour n’importe qui : en gros, n’importe quel quidam peut s’acheter de quoi faire sauter une banque et décider d’allumer le machin à peu près n’importe où. Je vous laisse essayer d’imaginer le bazar. Et c’est du non-stop toute la journée et toute la nuit. Eh oui, ils sont plus d’un milliard les chinois, rappelez-vous, donc y’en a toujours un disponible pour allumer une chaine de pétards (voire un carton de Bison IV…). Donc les premiers jours, on trouve ça marrant. Il y a de l’animation, on trouve des montagnes de restes de papiers rouges de pétards sur les trottoirs, ça sent le soufre, c’est bon enfant. Mais quand ça dure toute la journée et toute la nuit, on finit par en avoir ras le bol !
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Cette année, un hôtel de luxe à Shenyang a même été détruit par un très sérieux incendie suite à des explosions de feux d’artifice depuis un balcon de l’hôtel. Les étincelles auraient mis le feu à une pelouse en plastique, et les flammes se sont propagées à tout l’immeuble. Les pompiers n'ont pu l'éteindre car leur lance d'eau n'allait pas plus haut que 50 mètres alors que l'immeuble faisait 219 mètres de hauteur. Ce genre d’incident n’est pas inédit, et même dans les grandes villes comme Shanghai ou Beijing, des immeubles avait déjà été incendies. Cette année à Beijing, des incidents ont également eu lieu suite à des explosions de feux d’artifice de mauvaise qualité. Ces incidents conduisent les autorités à limiter l’usage de ces explosifs dans les centres-villes ou au moins à proximité des bâtiments, mais malheureusement il semble que ça ne soit pas toujours bien respecté partout !
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Pour finir sur une note positive quand même, le Nouvel An chinois rime aussi avec des décorations très sympathiques. Les portes de maisons notamment sont par tradition parées de décorations rouges qui forment une porte rouge au milieu de laquelle est placée un caractère 福 (, synonyme de bonne fortune, de bonheur), souvent dans un losange. Et partout dans la rue, dans les magasins, c’est bien entendu la couleur rouge, elle aussi synonyme de chance et de bon augure, qui domine. Bref, ça ne vaut peut-être pas le coup de rester toute la période du Nouvel An, mais si vous passez en Chine à ce moment, c’est quelque chose qui est intéressant à observer.

lundi 18 juillet 2011

Crise du sel en Chine

Article très en retard au regard de l’actualité, mais bon, on ne peut pas toujours être en phase avec les évènements : je vais vous décrire une anecdote assez marrante de l’après-Fukushima en Chine.
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Comme un peu partout dans le monde, et peut-être à plus juste titre en Asie qu’en Europe (j’ai ouïe dire que des mesures de radioactivité avaient été réalisées à Clermont-Ferrand dans la semaine qui a suivi l’incident nucléaire… ridicule…), une certaine panique s’est emparée des populations. Le nucléaire a toujours fait peur et ça n’est pas près de s’arrêter demain. Je dois dire que moi-même a un certain moment, j’étais content de voir que le vent soufflait dans le “bon” sens. Bref, au-delà de l’inquiétude presque normale liée à ce genre d’incident, une panique un peu plus amusante pour nous autres laowais s’est propagée au sein de la population chinoise, atteignant même une ampleur nationale.
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Je ne suis pas sûr de savoir d’où la rumeur est partie, mais toujours est-il que les chinois se sont mis à croire qu’une pénurie de sel allait arriver, puisque la centrale étant au bord de la mer, le sel allait “forcément” être contaminé. Par ailleurs, certaines rumeurs circulaient et vantaient les bienfaits du sel iodé pour lutter contre les radiations. S’en est suivi une ruée vers les supermarchés, qui se sont effectivement fait surprendre par la folie consommatrice. En moins d’une semaine, il était devenu presque impossible de trouver le moindre paquet de sel iodé, et dans les rares endroits épargnés par la pénurie, les prix avaient explosé (5 à 10 fois plus cher qu’avant la crise japonaise).
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Malgré les appels au calme du gouvernement, qui rappelait que 80% de la production de sel chinois est d’origine terrestre, que les réserves étaient plus que garanties, et qu’enfin le pays n’avait pas été affecté par les radiations, rien n’y faisait. Et devant les files d’attentes de plusieurs heures, parfois dès sept heures du matin, il a fallu rationner. Ainsi, chaque acheteur ne pouvait acheter plus de 350g de sel. Ceci n’empêchait pas certaines personnes de faire plusieurs fois la queue. D’autres ont eu l’idée de dévaliser la sauce de soja riche en sel. Car si le sel non contaminé venait à manquer, la sauce de soja également ! En conséquence, les actions de la Yunnan Salt & Salt Chemical Co ont augmenté de 10 % en une journée.
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Finalement, les sanctions du gouvernement à l’encontre des magasins qui surfacturaient les paquets de sel iodé, et la répression auprès de ceux qui avaient fait partir la rumeur sur des réseaux sociaux, semblent avoir eu raison de cette petite crise.
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Quelques liens pour ceux qui voudraient en savoir plus :

samedi 9 juillet 2011

Huludao – Xingcheng

Un week-end de mai, nous avons profité du beau temps pour sortir un peu de Shenyang et chercher de l’air un peu plus “pur” du côté de la mer. Nous voilà donc en route (enfin, en rails plutôt, puisqu’on n’a pas trop la droit de conduire, par ici…) pour Huludao, petite ville côtière sur le chemin entre Shenyang et Beijing.
Raph fait connaissance avec la population locale...
Les trains sont de mieux en mieux en Chine. Récemment, une nouvelle ligne rapide a été inaugurée entre Shanghai et Beijing, et les trains sont maintenant supposés reliés ces deux villes en moins de 5 heures. Dans le Dongbei, les trains ne sont pas encore aussi rapides, mais on ne se plaint quand même pas. En moins de deux heures, nous étions à Huludao. Le centre-ville ne présente qu’un intérêt mineur. On dirait Shenyang en plus petit, en moins haut, avec quinze fois moins de laowais (si, si c’est possible !), donc nous rejoignons rapidement le bord de mer, pour y déjeuner et essayer de trouver un endroit pour passer la nuit. Malheureusement, comme c’est encore le cas dans de nombreuses petites villes chinoises, il n’y a que très peu d’hôtels qui acceptent les étrangers. Même avec le chinois impeccable de Sophie et Raphaël, rien n’y fait, les établissements refusent.
Si les hôtels refusaient, ce n'était pas uniquement pour ça...
Du coup, nous décidons de faire route vers Xingcheng, petite ville un peu plus loin sur la côte, qui est censée abriter une ancienne petite ville fortifiée. 20 minutes de taxi plus tard, nous y voilà, et nous finissons par trouver un hôtel qui acceptent nos sales têtes de laowais. Ouf ! Dans l’après-midi, nous visitons la fameuse ville fortifiée, qui est maintenant remplie de petites boutiques qui vendent des fringues, des bibelots, de la bouffe, etc… Pas très pittoresque, mais au moins ce n’est pas Disneyland comme c’est malheureusement le cas dans la plupart des sites touristiques chinois aujourd’hui. Et puis le tour sur les remparts est franchement très agréable, même si encore une fois, nous avons l’étrange impression d’être les seuls à en avoir payé le droit d’accès…
Dans la foulée, nous sommes ressortis des remparts et avons erré dans le marché de ville. Ici encore, on trouve de tout, et ça m’a pas mal rappelé le petit marché où nous avions mangé avec les parents dans les environs de Yangshuo. Etalages de viandes et de poissons en plein air, fruits et légumes, senteurs et odeurs, tout est mêlé dans un joyeux capharnaüm. Mais au moins, pas de bactérie E. coli, ici ! On a juste toutes les autres…
Nous finirons la journée sur le bord de mer, pour admirer le coucher de soleil. Alain, en bon breton du Finistère nord, ne s’est pas refusé une petite trempette (elle avait quand même pas l’air bien chaude…), pendant que des chinois faisaient du pédalo dans la baie. Nous avons ensuite découvert des hôtels bien mieux que celui dans lequel nous étions, sur le front de mer, et qui acceptaient les loawais. Le tout pour environ les mêmes prix… Pour nous consoler, nous avons donc dîné dans l’un de ces hôtels, et on s’est régalé. Pour ponctuer le tout, j’ai eu un coup de fil de France de mes potes de la Bouliste, en retrouvailles chez Martin à Toulouse, ça m’a bien fait plaisir.
Encore un bel exemple de l'art kitsch chinois
Le dimanche, nous avions juste le temps d’une petite balade matinale le long de la mer, entre Xingcheng et Huludao. Bien sympathique, ma foi, et c’était une bonne préparation au bronzage pour mon séjour en Malaisie qui se profilait à l’horizon ! Arrivés à Huludao, petit resto de brochettes (suuuuuper bon) et hop, nous étions de retour à la gare pour repartir vers Shenyang. Seul point négatif du week-end, c’était parfois pesant d’être encore plus regardés par les gens que d’habitude. Les petites villes du Dongbei ne sont pas tout à fait ce qui ce fait de plus touristique en Chine, et donc les laowais se font plutôt rares dans ces coins là. En conséquence, nous avons eu presque l’impression de retrouver la “civilisation” de retour à Shenyang.

Une petite carte pour vous aider à repérer mes visites en Asie


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