Da Jia Hao ! 大家好!

Bienvenue sur ce blog !

Je m'appelle Maxime, et j'ai travaillé en tant que V.I.E. dans la ville de Shenyang entre le mois de Novembre 2009 et le mois d'Août 2011.

Me voici donc rentré en France, mais pour autant j'essaierai de continuer à faire vivre ce blog, car il me reste encore quelques histoires à vous raconter. Et pourquoi pas le prolonger plus tard ?

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu... Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut. enJoy !

Voici l'heure qu'il est du côté de l'Empire du Milieu : horloge parlante

jeudi 27 mai 2010

La folie des supermarchés

Voici le premier volet d’un double post qui montre à quel point la société chinoise est de plus en plus tournée vers la consommation. Au menu : les supermarchés en Chine !
Elles sont bonnes, mes chips !
Il existe des supermarchés chinois et des supermarchés étrangers (Carrefour, Wal-Mart, etc.), mais franchement à Shenyang tous se ressemblent, en ce sens qu’ils sont toujours pleins à craquer, bruyants, et que globalement, c’est très très pénible d’y faire ses courses. Ma description ne correspond peut-être qu’à Shenyang (quand je me suis baladé dans les quelques villes chinoises que j’ai visité, je ne me suis pas amusé à aller faire des courses, donc les commentaires de ceux qui savent sont les bienvenus !), mais voici un petit aperçu de ce que je vis : les supermarchés sont toujours relativement grands (2 à 3 étages), avec en général un énorme espace dédié aux produits frais. Le personnel est surabondant et omniprésent, ce qui est sympa au début quand on cherche quelque chose (quoique, avec mon niveau de chinois…), mais ça devient pénible quand par exemple, on a le malheur de se promener un peu mal rasé dans le rayon hygiène a la recherche de dentifrice, et que l’on se voit tendre 4 modèles de mousses à raser par 4 vendeuses. Mais sur ce point, avec un peu d’astuces, on finit par se fondre dans la foule sans trop se faire emm… repérer. Il y a en revanche quelque chose auquel on ne peut vraiment pas échapper, c’est le bruit. Déjà, le bruit de la foule, que l’on connaît déjà par chez nous les week-ends, mais le pire, ce sont les micros des vendeuses qui à longueur de journée haranguent le client pour le faire découvrir, sentir, toucher, goûter, acheter. Vous allez me dire que tout ça n’est pas vraiment typiquement chinois. En France aussi il y a des speakers qui vantent les promotions du jour. Oui, mais il n’y en a pas 50 qui hurlent tous en même temps.
Deux vendeuses avec l'indispensable micro, pour vendre du café
Quelques points positifs/sympas quand même : les fruits et légumes sont très variés, et à chaque fois on découvre quelque chose de nouveau. Au-delà du bruit et du harcèlement de certains vendeurs, les personnes derrière les comptoirs sont en général très serviables, et n’hésitent pas à prendre le temps de bien vous choisir vos fruits et légumes, vos morceaux de poisson ou de viande, etc. Les prix sont bien évidemment très sympathiques pour un consommateur habitué aux tarifs européens. Et enfin, les caisses sont très nombreuses et caissières ont le mérite d’être plutôt efficaces, donc les temps d’attente sont toujours raisonnables.
Seul Metro échappe un peu à cette règle, sans doute parce qu’il faut une carte pour y entrer, et que les prix sortent un peu plus des normes chinoises. On peut y apprécier le calme, la largeur des allées, l’absence de monde, et puis la présence de nombreux produits importés. Mais ensuite à la caisse, le portefeuille apprécie en général beaucoup moins !

mardi 11 mai 2010

Week-end à Qingdao

En Chine, quand les jours fériés tombent sur un week-end, ils sont reportés sur un jour de semaine. Donc pendant que vous vous lamentiez en France que les 1er et 8 mai soient tombés un samedi cette année, moi je me prévoyais un petit week-end de 3 jours direction Qingdao, célèbre pour sa bière, la fameuse Tsingtao (c’est l’ancienne prononciation), mais aussi pour son passé de colonie allemande, qui aura laissé des trace notamment dans l'architecture de certains bâtiments, et surtout des églises catholiques et protestantes.
Ca devient classique, je vous épargne les détails du voyage (taxi, avion, taxi…). Un petit détail bien agréable néanmoins : les routes sont toutes lisses, et les taxis ne sont pas des Jetta toutes vieilles, mais des Passat ou des Santana 3000, qui ont vraiment plus de gueule et offrent un bien meilleur confort. Ça change…
Un week-end bien agréable, avec des balades au bord de la mer (et des plages déjà noires de monde, même si personne ne se baignait), des restaurants plutôt sympas (italiens, allemands, …), la découverte d’un stand qui vendait des crêpes bretonnes (!), et l’ascension de la montagne locale, Láoshān (崂山), qui à la surprise générale (enfin, Alain, Xiaoyi et moi, quoi…) n’était pas bondée de chinois.
Vue de la mer depuis le haut de Láoshān
Le chemin nous a mené dans une petite forêt aux allures de Fontainebleau...
C’est une habitude pour Alain et Xiaoyi, à chaque fois qu’ils doivent prendre un avion ou un train pour rentrer vers Shenyang, c’est la course et ça se joue à 5 minutes près. Cette fois-ci n’a pas échappé a la règle, et nous avons bien failli louper notre avion de retour. Heureusement, nous sommes tombés sur un chauffeur de taxi qui a explosé le record de temps de trajet entre Qingdao et l’aéroport. Il nous a sauvé la mise et a bien mérité notre généreux pourboire.
Une fois dans l’avion, on souffle après tout ce stress (on a quand même failli mourir 2 ou 3 fois sur le trajet avec ce taxi…), puis on fait le bilan de ce week-end, déjà avec nostalgie, et comme à chaque fois la même question revient : mais pourquoi donc notre entreprise s’est-elle installée à Shenyang ?
PS : d'autres photos arrivent, il faudra attendre le retour d'Alain !

lundi 10 mai 2010

发票 (fā piào) ou la Chinoise des Jeux

fā piào est le mot chinois pour désigner les reçus, factures, additions (au restaurant) pour tous les achats que l’on effectue. Jusqu’ici, rien d’anormal. En France aussi, certains professionnels demandent ce genre de factures pour se faire rembourser par leur entreprise, j’en connais d’ailleurs qui se font relativement plaisir avec leurs notes de frais, hein messieurs les consultants ?
Les reçus dans les taxis n'ont pas de partie à gratter. J'imagine que ce serait trop compliqué à gérer. Déjà qu'ils en bavent pour les sortir de leur compteur, ça serait vraiment trop long...
En Chine, les fā piào ont néanmoins une autre valeur. Au restaurant, par exemple, ces reçus comportent une partie détachable avec un petit cadre que l’on peut gratter, façon Banco ou Millionnaire, avec à la clé non pas les « 3 télés », mais des petites sommes, allant de 5 jusqu'à tout de même 1000 yuans (environ 100 euros, un peu plus maintenant avec le taux qui se casse la gueule). Tout comme avec la Française des Jeux, apparemment on ne gagne qu’une fois l’an (j’ai gagné 5 yuans le mois dernier, c’est bon pour 2010…).
Mais il semblerait que ces fameux fā piào aient une valeur au-delà du simple jeu à gratter. Ou plutôt qu’il y ait tout un trafic autour de ces petits bouts de papiers qui semble-t-il peuvent faire gagner beaucoup plus qu’ils n’y paraissent. Par exemple, en ce moment, j’ai la chance de prendre le taxi le matin avec des expats ou des gens en déplacement, qui sont remboursés sur leur déplacement parce qu’ils ont choisi cette formule et non pas d’avoir un chauffeur. Donc tous les matins, ces gens-là collectent leurs fā piào et tous les mois ils se font rembourser par la boîte. Mais quand je prends le taxi seul, moi je n’en demande pas, parce que 1) je ne suis pas remboursé, et 2) ça prend un temps fou à imprimer dans les taxis, j’ai pas que ça à foutre. « ERREUR ! » me diraient les chinois, car je pourrais sûrement faire un trafic de fā piào, par exemple revendre mes fā piào avec une somme de 20 yuans dessus à seulement 15 yuans. Ça me ferait 15 yuans dans la poche, et l’acheteur se ferait une marge de 5 yuans auprès de son employeur. Ça respire l’honnêteté tout ça, hein ?
Autre aspect, moins malhonnête mais très tordu : certaines entreprises n’acceptent que les reçus chinois. Ainsi, si vous partez en voyage d’affaire à l’étranger, toutes vos factures collectées ne seront pas prises en compte. Aussi, si vous voulez vous faire rembourser, il faudra collecter un nombre de fā piào équivalent à la somme que vous avez dépensé à l’étranger. Autant dire que pour des chinois dont le salaire est déjà relativement moyen, il peut être vraiment difficile d’accumuler suffisamment de reçus, surtout quand les sommes dépensées en dehors du pays sont importantes. Pas si évident…

Une petite carte pour vous aider à repérer mes visites en Asie


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