Da Jia Hao ! 大家好!

Bienvenue sur ce blog !

Je m'appelle Maxime, et j'ai travaillé en tant que V.I.E. dans la ville de Shenyang entre le mois de Novembre 2009 et le mois d'Août 2011.

Me voici donc rentré en France, mais pour autant j'essaierai de continuer à faire vivre ce blog, car il me reste encore quelques histoires à vous raconter. Et pourquoi pas le prolonger plus tard ?

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu... Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut. enJoy !

Voici l'heure qu'il est du côté de l'Empire du Milieu : horloge parlante

mercredi 27 janvier 2010

Qi Pan Shan

Il y a 2 semaines, j’ai accompagné Pierre-Yves, mon boss, à Qi Pan Shan, à une quinzaine de kilomètres de Shenyang, où se tient un mini « Winter Festival ». C’était un bon avant-goût de ce qui m’attend le week-end prochain à Haerbin, à la fois pour pouvoir comparer les statues de glaces ici et là-bas, mais surtout pour vérifier que mon équipement contre le froid était suffisant ( et ce n'était pas du tout le cas).
Nous avons donc pu observer quelques statues de glaces, dont un magnifique ours blanc géant (pour vous donner une idée, je suis haut comme le petit ourson à côté du gros machin !), et aussi des sculptures faites dans la neige, avec notamment une mini Muraille de Chine et une Cité Interdite. Aux dires de Pierre-Yves, c’était un peu décevant par rapport à l’année passée, peut-être parce que nous y sommes allés un peu tôt par rapport à Chun Jié (nouvel an chinois), et que tout ne semblait pas être terminé.
Du coup, en guise de consolation, nous sommes allés voir la cité du cinéma, où sont tournés de nombreux films du cinéma chinois. Je vous invite à consulter les albums photos pour vous faire les dents (euh... les yeux ?) et pour patienter en attendant les prochains articles.
Le week-end prochain, c’est donc le glacial Haerbin qui va nous accueillir. Je suis équipé (chaussures fourrées, damarts, écharpes, gants de ski, bonnet, caleçons longs, pulls en laine), j’ai les billets de train, l’hôtel est booké : c’est parti !

dimanche 17 janvier 2010

Běijīng - 北京

Après être resté a Shenyang pendant la semaine de Noël, et profitant du fait que le 1er de l’an est férié en Chine (quand même !), je suis parti en week-end de 3 jours pour découvrir Běijīng(北京), la capitale de l’empire du Milieu (Chine se dit 中国 Zhōng Guó, qui signifie « pays du milieu »).
Première étape, acheter les billets de train. Même pas dur, ma prof de chinois m’a proposé de le faire à ma place. Ca sera pour une prochaine fois. Ensuite, j’ai fait le plein d’infos pour ne pas être trop perdu sur place. Un grand merci a Alain pour ses conseils et ses guides touristiques qui m’ont beaucoup aidé. Un grand merci a mon frangin qui corrige mes fautes d’orthographe et de typographie, car il sait qu’avec toutes ces langues que j’apprends, j’en perds mon latin. Xiéxie, bro !
Départ jeudi 31 décembre au soir avec le train de nuit. Je m’attendais à un train peu confortable et bruyant, et je dois dire que j’ai été agréablement surpris. J’étais dans un wagon avec des « compartiments » à 6 lits, (je mets les guillemets parce que les compartiments ne sont pas fermés), mais ce n’était pas bruyant et j’ai même passé une bonne nuit. Arrivée vers 7h30 du matin dans l’immense gare de Běijīng. Je prends le métro, très moderne, très pratique, et surtout très bon marché (un trajet vaut 2 yuan, soit environ 20 centimes d’euros, à comparer avec le 1,40€ du ticket RATP…) pour rejoindre mon auberge de jeunesse, pas très loin de la place Tiān’ānmén. Je vous recommande vivement cette auberge (Qian Men Hostel), idéalement située dans la ville, avec un staff chaleureux, accueillant et très serviable, et tout le confort nécessaire (chauffage correct, douches récentes, Internet, cuisine, etc...).
J’attaquais donc ma visite par la découverte de l’immense et impressionnante place Tiān’ānmén, avec ses grandes portes au sud, le mémorial du président Mao au milieu, et la porte de la cité Interdite au Nord. Je rencontrais un chinois professeur d’anglais, qui m’invitait a déguster le célèbre canard laqué, spécialité de la capitale (Běijīng Kăoyā, 北京烤鸭). L’après-midi, je me lançais dans la visite de la Cité Interdite. C’est grand, c’est beau, c’est majestueux. Encore une fois, vraiment impressionnant. Et ça donne envie d’en savoir plus sur l’histoire de la Chine et la succession des dynasties d’empereurs lors des siècles passés. Après avoir trotté toute la journée dans ce carré au centre de la ville, qui semble tout petit sur la carte, j’étais quand même bien fatigué, et je passais la soirée à l’auberge en compagnie d’étrangers australiens, sud’af, camerounais, zambiens, coréens, et écossais.
Le lendemain, même topo avec la visite des Bell Tower et Drum Tower, deux tours au nord de la ville qui se font face, et qui abritent une cloche immense pour l’une, et des gros tambours pour l’autre. Ensuite, balade autour du lac Houhai, entièrement gelé et sur lequel affluent les patineurs, promeneurs et les familles. C’est un coin très sympa en toute saison, et l’été, on peut faire des tours en bateau sur ce lac. Un peu plus au sud, on trouve le parc Beihai, célèbre pour son temple bouddhiste au dôme blanc. Tout comme à Shenyang, ces endroits sont très relaxants comparés à l’agitation constante qui règne dans la ville. Poussé plus par le froid que par la faim, j’allais ensuite dans un restaurant à jiǎozǐ (饺子, des gros raviolis chinois), avant de flâner dans la grande rue commerçante de Pékin, Wangfuqin. Le soir, j'allais assister à un spectacle de danses acrobatiques chinoises, avec des numéros vraiment impressionnants, portés par une mise en scène et des jeux de lumières très réussis.
Puis je retrouvais la troupe d’étrangers, qui m’avait attendu pour aller manger au marché de nuit, où des petits stands vendent de la bouffe en tout genre, brochettes, beignets, épis de maïs grillés, rouleaux de soja, tofu, etc… C’est ainsi que j’ai pu découvrir le goût du scorpion frit ! Ensuite, les estomacs se faisant pleins, et surtout parce que, sans déconner, ça caille dans c’pays, nous allions découvrir la célèbre Sānlitun, rue des bars, où à mesure des rencontres, nous passions de bar en bar, passant dans diverses atmosphères, tantôt à dominante chinoise, tantôt à dominante étrangère, avec même un bar qui semblait être le repère de la communauté noire de Pékin et qui passait de la musique caribéenne. On se serait presque cru au Four Brothers de Bluefields !
Pendant ce temps, la neige tombait sur la capitale. Apparemment, les gens n’avaient pas vu des chutes aussi importantes depuis quelques années ici, et du coup, le lendemain, c’était un peu le souk. Heureusement pour moi, il était temps de rejoindre la gare et de reprendre un train (de jour, cette fois-ci) vers Shenyang. Je vous passerai les détails des multiples bousculades dans lesquelles j’ai été pris avant de réussir à monter dans le train. Sachez seulement que la file d’attente est un concept encore inconnu dans ces contrées, et que l’on est vraiment bien loin du respect évoqué par mon ami Loïc au sujet de la population japonaise. A la sortie du train, on prend un « petit » choc thermique en passant de +24 à -15˚C. Autant dire qu’on n’essaye pas trop de négocier sa course en taxi et qu’on se laisse gentiment pigeonner pour rentrer le plus vite possible au chaud chez soi. Home sweet home...

dimanche 10 janvier 2010

Le boui-boui

J’attire votre attention sur le fait que j’essaye de libeller mes articles pour améliorer votre confort de navigation. Bon, le système n’est as encore tout à fait au point, mais j’y travaille. Aujourd’hui, j’ouvre un nouveau libellé intitulé « J’ai testé pour vous… », qui je l’espère comportera de nombreux articles.
Pour commencer, voici donc le récit de mon expérience dans un petit boui-boui chinois. Mais si, vous savez, ce genre de petits restaurants dans lequel on n’ose à peine rentrer, car on ne sait pas trop ce qu’on va y trouver, ni même s’il s’agit réellement d’un resto. Je dois avouer que c’est Mathieu qui a tenté l’expérience le premier et qui m’y a emmené. Pour ma défense, il était là deux mois avant moi, donc il a eu le temps de crever de faim dans son hôtel avant moi. Toujours est-il que c’est maintenant presque avec régularité que nous nous y rendons, car c’est à chaque fois l’aventure. Le principe : une fois installés, après avoir fait comprendre que l’on voulait manger (maintenant, c’est bon, ils nous connaissent), la serveuse nous donne une carte avec tous les plats, écrite en chinois bien sûr. Du coup, on fait plouf plouf. Ou alors on décide de ce que l’on veut manger en fonction du prix. Pour l’instant, il n’y a jamais eu de mauvaise surprise, à part peut-être ce gros morceau de gingembre l’autre jour...
C’est marrant de voir que l’on peut s’en sortir quand même juste avec les gestes. Mais ça donne aussi envie d’apprendre à reconnaître quelques caractères, histoire de commander des nouilles et pas du riz le jour où l’on en a vraiment envie. Une chose est sûre : c’est forcément moins cher que si je mangeais chez moi. Mais vous me connaissez, je ne résisterai pas à un bon petit plat français fait maison de temps en temps !

jeudi 7 janvier 2010

Balade à Běi Líng Gōng Yuán

Un dimanche j’ai accompagné Mathieu, un stagiaire arrivé 2 mois avant moi, au 北陵公园 (Běi Líng Gōng Yuán, grand parc du nord de la ville), dans lequel on trouve notamment la tombe de Zhaoling, où reposent quelques empereurs de la dynastie Qing, et des grands lacs, qui sont bien évidemment gelés en ce moment, et sur lesquels beaucoup de chinois viennent faire du patin à glace. Mathieu s’est lui-même équipé, puisqu’il ne va rester ici que jusqu'à la fin de la période hivernale, et s’y rend régulièrement pour s’adonner aux plaisir de la glisse.
Par un froid spécialement mordant ce jour-là, puisqu’il avait neigé la veille, nous entrons dans le parc tout blanc, en direction de l’entrée de la tombe, où se trouve une piste aménagée pour les patineurs. En chemin, nous passons devant plusieurs parcs gelés, et à la surface de l’un d’eux, une tranchée d’environ 15 mètres de longueur a été creusée dans la glace pour les nageurs. Nous en rigolons avec Mathieu, jusqu'à ce qu’un quinquagénaire s’approche en slip de bain et s’élance pour un aller retour dans une eau dont j’ose à peine évaluer la température. Ça explique peut-être pourquoi les chinois vivent si vieux !
Sur l’anneau, on trouve des chinois et chinoises de tous les âges, qui patinent sur des patins à grandes lames à des vitesses impressionnantes. Il y a une sono qui crache un air chinois, ce qui donne une ambiance de vacances très agréable. Vous avez sûrement déjà vu les épreuves de patinage de vitesse aux Jeux Olympiques d’hiver, et bien, cela ressemble vaguement à ça. Autant dire que le pauvre Mathieu qui débute a du mal à se sentir à l’aise au milieu de tout ce monde lancé à toute allure.
Après l’avoir observé quelques tours, je décide d’aller faire un tour dans le parc, autour de la tombe. L’entrée n’est pas très chère, je pense que j’irai la visiter un de ces quatre. Mais ce jour-là, j’avais bien trop froid ! Le fond du parc est tout l’opposé de la piste : vide, calme, reposant. Mathieu m’a même dit qu’on peut y voir tout plein de vie, des écureuils, des rongeurs, etc. Je n’ai pas été aussi chanceux que lui, puisque je n’ai aperçu que des oiseaux.
Ça je sais pas ce que c'est, mais ça avait de la gueule, alors je vous le mets !
Shenyang possède ainsi de nombreux parcs et squares dans lesquels les chinois aiment à se rendre, pour de simples balades, mais aussi pour faire de l’exercice. Je n’y ai jamais été tôt le matin, mais je ne serai pas surpris de voir des chinois faire de l’exercice de bon matin. En effet, dans la plupart de ces parcs, on trouve la « salle de sport du chinois ». Mais qu’est-ce donc ? Il s’agit tout simplement d’espaces aménagés avec des instruments de musculation ou de gymnastique, pour faire des abdominaux, de la barre fixe, etc. Avec les températures actuelles, je n’ai que rarement vu de chinois les utiliser, mais je pense que des que le climat se fera plus clément, il y aura beaucoup plus de monde. Peut-être alors que ces endroits perdront un peu de cette tranquillité que l’on peut ressentir et apprécier là-bas.
Bon, je dois avouer que j'ai été un peu flemmard et j'ai été récupérer celle-ci sur Internet. Promis, à l'occasion, je vous en fais une "made in Shenyang"

mardi 5 janvier 2010

Vous reprendrez bien un peu de Shenyang ?

Salut à toutes et à tous ! Me revoici enfin sur la toile, mes excuses de vous avoir fait patienter autant, mais j’ai encore du filouter pour accéder à mon blog. Cette fois-ci, ça m’a coûté quelques dollars, mais c’est pour de bon ! Je vais donc reprendre là où je vous avais laissés et vous parler un peu plus de Shenyang.
Lors de mon deuxième week-end ici dans la capitale de la province du Liaoning, comme j’aime un peu prendre de la hauteur pour comprendre les choses (ceux qui me connaissent bien ne me contrediront pas) je suis monté à la Tour TV de Shenyang. Cette tour fait 300 mètres de haut et est située à peu près au centre de la ville, ce qui permet d’avoir un bon aperçu de l’étendue de la ville. Enfin, normalement. En effet, une fois en haut, j’ai été un peu déçu de constater qu’une brume épaisse, très certainement due à la pollution, empêche de voir au loin. J’avais pris de soin de choisir un jour ensoleillé et dégagé, mais cela n’a pas suffit. Néanmoins, on prends conscience que la ville est immense, avec de très larges avenues, de nombreux parcs, et au loin, on aperçoit l’imposant stade olympique (Shenyang accueillait les épreuves de football pendant les J.O. 2008).
On prend surtout conscience que l’agglomération s’étend à vitesse grand V. Ce n’est pas très visible depuis le centre ville (et aussi a cause de cette brume), mais il y a des centaines de grues en périphérie, qui construisent buildings sur buildings à une cadence infernale. En ce moment (c’est le cas de le dire), les constructions sont gelées (bah, oui, c’est pas trop le moment de couler du béton, mon cousin Thomas vous en parlera très certainement mieux que moi…), mais je pense que dès avril, on verra de nouveaux immeubles pousser tels des champignons. Cousin, si tu t’ennuies après le Qatar, tu peux venir ici les yeux fermés, tu trouveras du boulot !
A mesure que ces grands immeubles sont construits, les vieux immeubles, beaucoup plus bas, sont vidés progressivement de leurs habitants et détruits, ainsi que les petites centrales à charbon qui les chauffaient. Celles-ci sont remplacées par des plus grosses centrales, bien plus modernes, efficaces et moins polluantes, qui alimentent plusieurs immeubles à la fois. Mon chef m’a ainsi dit qu’en un an, autour de l’usine, pas moins d’une centaine de petites cheminées qui crachaient de la fumée bien noire, ont été remplacées par une quinzaine de grosses cheminées à fumée blanche. Comme quoi les chinois font beaucoup d’efforts pour essayer de limiter leurs émissions. Mais bon, chauffer une ville comme celle-là, et ces millions d’habitants, quand on fait ça au charbon, c’est difficile de ne pas créer cette brume épaisse. Et pour avoir eu froid, mais alors très très froid depuis que je suis arrivé, je peux vous dire qu’on oublie vite fait ses tendances écolo et qu’on est bien content de rentrer dans un taxi chauffé ou un centre commercial chauffé !
Prochain post, je vous parlerai de ma visite de quelques-uns des nombreux parcs de Shenyang. En attendant, vous pouvez retrouver plus de photos dans les albums !

Une petite carte pour vous aider à repérer mes visites en Asie


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