Voici comme promis le récit de mon premier week-end thaïlandais. J’ai eu la chance d’être invité par un groupe de jeunes de l’entreprise qui partaient en "corporate trip" dans la région du Khao Yai. Samedi matin, tôt, départ de Bangkok pour les rejoindre à Nongkae, la ville où se trouve le site de production, à bord d’un mini van qui fait la navette entre Bangkok et Saraburi. Ça m’a rappelé les trajets entre Managua et León, sauf qu’à la place des pauvres bus tout pourris du Nicaragua, c’était plutôt le super van Toyota trop stylé, avec la clim’ à fond, et bien entendu, un chauffeur qui laisse le cerveau à la maison quand il prend le volant. Mais bon, les prix défient toute concurrence, alors, on s’y engouffre, et puis on serre les fesses !
Voici Eakkapong, notre photographe officiel
(plus de 400 photos rien qu'à lui dans le week-end !)
Je retrouve Eakkapong, le collègue qui m’a invité, et qui me fait les présentations. Nous serons une grosse douzaine, et surprise, Eakkapong et moi sommes entourés de filles. J’apprendrai par la suite que ça signifie beaucoup de photos (j’en ai récupéré pas loin de 700 sur les week-ends…), de pauses cafés, mais aussi de la rigolade. Donc à l’image du week-end, cet article sera riche en photos ! Nous commençons par la visite d’un vignoble, Granmonte, après une petite heure de route.
Bizarrement, alors que je m’attends à ce qu'on fasse un peu le tour du vignoble, les Thaïs restent à la boutique de l’entrée et commencent à se mitrailler copieusement, à base de poses surfaites et de sauts pris en rafale. Bon, au début c’est marrant, alors je patiente. Puis voyons que le groupe n’a décidément pas envie de bouger, j’enclenche le mouvement et je vais me balader, et le groupe suit.
Même topo quelques heures plus tard, dans un autre vignoble, Primo Posto, dans une ambiance très italienne. Là encore, amusé par leurs photos de groupe, puis lassé par leur envie de faire une queue de 10 minutes pour prendre un café Latte alors que les vignes nous tendent les bras, je vais prendre un peu le paysage, rapidement suivi par Eakkapong et N’On néanmoins. Le premier jour s’est donc déroulé ainsi, dans une succession de trajets en voiture et d’arrêt, parfois au milieu de nulle part, pour des "pauses pose photo". J’avoue que j’étais un peu déçu, mais la perspective du rafting le lendemain continuait de me réjouir. Et puis maintenant que je regarde toutes ces photos, c’est quand même bien marrant !
Nous étions tous logés dans une grande propriété qui loue des grands bungalows, et nous avons passé une agréable petite soirée à jouer aux cartes, à jouer de la musique, et à chanter faux sur des airs thaïs que tous connaissaient sauf moi. Le lendemain, nous prenons la route en fin de matinée (première grasse matinée asiatique, et c’est pas désagréable !), direction Wang Num Keaw, et ses rivières ! Nous ne sommes plus que 8, certaines ayant choisi de rentrer directement à Nongkae. Après un arrêt pour prendre des forces, durant laquelle on m’a félicité pour ma dextérité avec les baguettes, nous étions fins prêts à ramer dans les eaux vives. Après m’être caché dans la voiture à l’entrée du parc, parce que c’était plus cher pour les « farangs » (les étrangers), nous voici garés et accueillis par le directeur du centre. Long discours en thaï… apparemment, les eaux ne sont pas très hautes, donc au lieu d’être à 8 dans un bateau, nous ferons 2 équipages de 4. Tant mieux, on a pu faire des courses et des bastons entre équipages, c’était vachement plus fun.
Le groupe prêt à s'élancer
Donc, après une grosse demi-heure de marche dans la jungle, une autre grosse demi-heure pour gonfler les bateaux avec un gonfleur de piscine, pendant laquelle nous nous étions calés sous une petite cascade avec Eakkapong (en mode jacuzzi), nous étions parés pour une descente d’une quarantaine de minutes, ponctuée de cris stridents de filles à chaque petit caillou, de bastons aquatiques avec Eakkapong, mais aussi de rame intensive.
Nous voici en bas. Photo again !
Et c’était déjà le moment de rentrer au bercail, car une grosse semaine nous attendais tous. Après un ultime resto avec mes amis thaï, qui m’initiaient petit à petit aux noms et aux épices, je reprenais la navette infernale, avec un chauffeur encore plus malade qu’à l’aller, qui doublait par la droite comme par la gauche, et qui n’avait pas l’air de vouloir freiner dans les bouchons… Encore tremblant, j’étais de retour dans ma suite de luxe, éreinté mais finalement heureux de ce premier week-end !